L'histoire de Saint-Barth en bref

À l’origine, l’île s’appelait Ouanalao et ce nom figure toujours sur les armoiries de la ville de StBarth. De nombreuses histoires circulent sur les personnes qui ont découvert l’île et lui ont donné son nom. L’une d’elles est que Christophe Colomb, qui se trouvait sur l’île voisine de Saint-Martin, a vu Saint-Barth de là et a donné à l’île le nom de son frère Bartholoméo. Un autre affirme que c’est Bartholomeo lui-même qui a baptisé l’île lorsqu’il était gouverneur de Santa Domingo et que cela se serait passé en 1496. Le fait est que vous pouvez trouver ce nom sur une carte datant de 1623.

Les Espagnols qui, dans les années 1600, cherchaient à coloniser les îles des Caraïbes, n’étaient pas intéressés par Saint-Barth car l’île était trop petite. L’île a donc été vendue aux Chevaliers de Malte en 1661 et l’on pense qu’une centaine de personnes vivaient sur l’île en 1664. En 1661, la Compagnie française des Indes occidentales a pris possession de l’île, mais le succès n’a pas été au rendez-vous et la compagnie française n’a pas réussi à s’implanter durablement, ce qui s’est traduit par une dissolution en 1674. L’État français s’est ensuite occupé de Saint-Barth et de la Guadeloupe.

Le 7 mars 1781, la Suède reprend officiellement l’île aux Français qui, en échange, obtiennent des droits de libre-échange à Göteborg. Saint-Barth dispose de peu de ressources naturelles et la colonie est d’abord décevante. Mais très vite, on s’est rendu compte que ce port naturellement protégé était un cadeau. Les Français ont appelé la baie « Le Carenage » et c’est autour de cette baie qu’a été construite la capitale de l’île, Gustavia. La ville a été nommée en l’honneur du roi de Suède Gustaf III, qui a négocié la prise de contrôle de la France. Cette même année 1781, Gustavia est déclarée ville « Porto Franco », port franc pour tous les navires de toutes nationalités. Cette initiative s’est avérée fructueuse, en particulier pendant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes, lorsque les ports des îles voisines étaient fermés pour certaines nations.

Le commerce de transit a connu un véritable essor, un âge d’or qui a duré près de 50 ans. Mais à la fin de la guerre, les ports des îles voisines se sont ouverts et ont copié le concept réussi d’exonération fiscale de Gustavia. Comme si cela ne suffisait pas, l’île a été frappée par des ouragans et des incendies, ce qui a finalement fait de Saint-Barth un fardeau plutôt qu’un atout pour les Suédois. Le 16 mars 1878, Saint-Barth est restitué à la France pour une somme modique, mais le traité stipule que Gustavia conservera son statut d’exonération fiscale. L’accord a joué un rôle crucial lorsque Saint-Barth a reçu le 1er juillet 2007 le statut de « Collectivité d’Outre Mer ». Dans les années 1960, le tourisme de luxe a commencé à St Barth lorsque les familles financières connues de Rockefeller et Rothschild ont découvert la beauté et le climat de l’île. Et c’est toujours le cas aujourd’hui.

Marius hos kungen

L'héritage suédois perdure

C’est en grande partie grâce à l’ASBAS (L’Association SAINT-BARTH des Amis de Suède), dont le cofondateur et président d’honneur était Marius Stakelborough et plus récemment Arlette Magras, qui en est devenue la nouvelle présidente en 1996. Arlette a passé beaucoup de temps à faire des recherches sur l’histoire de l’île, notamment sur l’époque suédoise. Elle s’est rendue plusieurs fois en Suède, où elle a passé de nombreuses heures à rechercher des sources dans les archives suédoises. En 2016, elle a été nommée « Femme de l’année » sur l’île grâce à son travail ambitieux. Avec son frère, elle a également rénové le terrain de leurs parents, situé à proximité de l’entrée de Gustavia, et a créé une combinaison unique de musée historique et de jardin botanique sous le nom de « Domaine Félicité ». En septembre 2024, Arlette Magras a reçu la Médaille d’honneur de l’engagement ultramarin pour son long et solide travail de cartographie et de documentation de l’histoire de l’île, notamment de l’histoire suédoise.

Arlette Magras - ST Barth
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