La Maison Dinzey, située sur ce qui s’appelait Wästra Strandgatan à l’époque suédoise et qui porte aujourd’hui le nom de Jeanne d’Arc, est un remarquable témoignage du patrimoine architectural de Saint-Barth. Construite dans les années 1820, elle est l’une des rares structures en bois à avoir survécu à l’incendie dévastateur du 2 mars 1852. L’excellent état de conservation de la maison, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, est dû à une rénovation complète effectuée par son propriétaire actuel. Pendant la période suédoise, l’importante famille de marchands Dinzey y a résidé et a donné son nom à la propriété.

De nombreux habitants l’appellent encore « Le Brigantine », du nom d’un restaurant qui occupait autrefois le rez-de-chaussée et qui abrite aujourd’hui une boutique. La Maison Dinzey offre un aperçu vivant des opulentes maisons marchandes de l’âge d’or de Gustavia en tant que ville portuaire animée. Son toit, recouvert de copeaux de bois, reflète une pratique insulaire courante d’autrefois. La conception du bâtiment, avec une fondation en pierre et une superstructure en bois, reflète le style des bâtiments du gouverneur du comté de Göteborg, en Suède – une méthode de construction adoptée dans de nombreuses villes suédoises à la suite de plusieurs incendies majeurs. La maison revêt une importance historique particulière car c’est la dernière demeure de Julia Dinzey, qui y a vécu jusqu’à sa mort en 1959, à près de 90 ans.

Julia était la dernière citoyenne suédoise résidant sur l’île à l’époque de la domination suédoise. Pour ajouter à son importance historique, deux cabanes d’esclaves traditionnelles situées derrière le bâtiment principal, aujourd’hui disponibles à la location, rappellent brutalement le passé complexe de l’île.

