The Water Cistern, située à l’intersection de la rue Schoelcher et de la rue Samuel Fahlberg (anciennement Hvarvsgatan et Hospitalgatan sous la domination suédoise), est l’une des rares structures de stockage d’eau qui subsistent de l’époque coloniale suédoise. Cette citerne témoigne de la lutte historique de Saint-Barth pour l’approvisionnement en eau douce, un défi qui a façonné l’architecture et l’infrastructure de l’île. Autrefois, avant les usines de dessalement modernes, la collecte de l’eau de pluie était essentielle à la survie de l’île. La conception de la citerne reflète l’ingéniosité des premiers colons pour répondre à ce besoin vital.

Les toits en croupe que l’on trouve partout à Saint-Barth, et qui sont plus répandus ici que dans d’autres îles des Caraïbes, ont été spécialement conçus pour maximiser la collecte de l’eau de pluie. L’inclinaison précise de ces toits est le résultat d’un calcul minutieux : trop raide, l’eau éclabousse les gouttières ; trop plate, l’eau s’évapore ou est emportée par le vent. La citerne elle-même, bien que dépourvue de son plafond voûté d’origine, présente des angles intérieurs arrondis pour faciliter le nettoyage, ce qui témoigne des considérations pratiques qui ont présidé à sa construction. Aujourd’hui, bien qu’elle ne soit plus utilisée pour le stockage de l’eau, la citerne constitue un point de repère historique important, offrant un aperçu des anciennes stratégies de gestion de l’eau de l’île et des défis quotidiens auxquels ses habitants étaient confrontés.
